un porte-parole des arbitres face à la presse après chaque journée ?
Antony Gautier, nouveau patron de l’arbitrage, réfléchit à la manière dont les arbitres s’exprimeront face aux médias à l’issue des matchs et envisageront de mettre en place un porte-parole après chaque journée.
L’arbitrage français prépare sa mini-révolution. En attendant les actes, son nouveau patron, Antoine Gautier, multiplier les interventions dans les médias pour réitérer deux vœux : équiper les arbitres de micros pour que le public entende leurs explications sur l’utilisation de l’assistance-vidéo mais aussi leur permettre de s’exprimer devant les médias à l’issue des rencontres. Il travaille à la mise en place de cette grande nouveauté pour une société habituée au silence total.
Un porte-parole « pour expliquer les décisions qui ont été prises »
« Moi je suis favorable à ce que les arbitres puissent prendre la parole, expliquer leurs décisions, confie-t-il dans une interview à France Bleu Nord. Je sais que vous les journalistes, vous allez souvent vers l’arbitre quand certaines décisions portent à discussion. Et je me dis qu’il serait bien que de temps en temps vous pourriez le faire. Il faut encore fixer un cadre à ces prises de parole. Cela nécessite aussi une formation que je souhaite proposer aux arbitres. Dès que nous serons prêts, nous mettrons en œuvre. »
Il avance une piste sur la manière dont cela pourrait se concrétiser. Et elle ne semble pas privilégier un rapport aussi direct qu’il l’évoque précédemment entre les arbitres et les journalistes. Antony Gautier réfléchit ainsi à la mise en place d’un « porte-parole de l’arbitrage qui serait à même d’intervenir à l’issue de chaque journée pour expliquer les décisions qui ont été prises, les décisions bonnes, les décisions qui mériteraient d’être corrigées », détaille-t-il.
Dans son interview, Gautier a également réagi aux décisions polémiques prises lors du match Brest-Lens (1-1) le week-end dernier et assure avoir invité Stéphane Lannoy, en charge de la rencontre, à échanger rapidement avec Franck Haise, l’ entraîneur lensois, et le directeur sportif. « Ce n’est jamais agréable de reconnaître des erreurs, il a échoué. Mais je n’ai aucune difficulté à le faire parce que je considère que c’est comme ça qu’on avance. »