pourquoi ça coince toujours pour la convention des droits à l’image des joueurs
L’Equipe rapporte que la FFF est gênée par plusieurs points de la nouvelle convention des droits à l’image que les joueurs de l’équipe de France réclament depuis plusieurs mois.
Cela fera bientôt un an que Kylian Mbappé a agité Clairefontaine en refusant de participer à une opération de parrainage dans le cadre d’un rassemblement de l’équipe de France. C’était le 22 mars 2022. Les joueurs et la Fédération française de football (FFF) s’étaient mis d’accord pour revoir les conditions de la convention qui régit les droits et obligations des internationaux pour les partenariats commerciaux, afin notamment de ne pas associer leur image à certaines marques. Mais comme le rapport L’Équipe ce samedi, le dossier n’avance pas vraiment. Plusieurs points crisperaient la fédération.
Le 14 novembre dernier, date du début du rassemblement des Bleus pour la Coupe du monde, le désormais ex-capitaine Hugo Lloris affirme pourtant qu’un accord serait « prochainement » conclu avec la FFF. Dans les semaines précédentes, les Bleus avaient remis un projet modifié de convention pour une entrée en vigueur espérée en janvier 2023.
Le risque d’un manque à gagner pour la FFF
Mais la FFF, aujourd’hui très occupé à gérer sa crise institutionnelle, ne verrait pas d’un bon oeil l’une des revendications principales des joueurs. Ceux-ci souhaitent avoir le droit de ne pas figurer au premier plan d’un visuel d’une campagne de publicité, mais réclament aussi de refuser l’utilisation de leur image pour des vidéos. Mais avec une telle modification de la convention, les marques pourraient décider de revoir les futurs contrats à la baisse.
Les joueurs veulent aussi que la convention (l’actuelle date de 2010) soit bien plus cadrée dans le temps. S’il était d’abord question de ramener la durée à deux ans, les joueurs seraient désormais ouverts pour pousser jusqu’à la fin du mois de la finale de la Coupe du monde 2026. Pour la FFF, le risque serait là aussi que les partenaires commerciaux sont moins généreux, faute d’avoir de la visibilité sur le très long terme.
Dans ce dossier, Noël Le Graët s’était placé en première ligne. « Il ne devrait pas y avoir de souci. On devrait signer avant la Coupe du monde », avait promis le président de la FFF avant l’envol au Qatar et, surtout, sa mise en retrait liée aux affaires.