Mises à jour en direct : la guerre de la Russie en Ukraine
De hauts responsables du ministère russe de la Défense ont donné l’ordre aux avions de chasse russes de harceler un drone américain au-dessus de la mer Noire cette semaine, selon deux responsables américains familiers avec les services de renseignement.
Le lien entre les responsables militaires de haut niveau et l’incident suggère que les pilotes d’avions de chasse n’étaient pas en train de prendre des mesures malveillantes lorsqu’ils ont interféré avec le drone américain.
Cependant, à l’heure actuelle, rien n’indique que les plus hauts dirigeants politiques de Russie – en particulier ceux du Kremlin, y compris le président Vladimir Poutine – étaient au courant à l’avance de l’agression prévue, a déclaré l’un des responsables américains.
Mercredi soir, le porte-parole du département d’État, Ned Price, a indiqué qu’il y avait probablement une approbation de haut niveau du harcèlement.
« Nos avions, nos drones ont été harcelés par des pilotes russes presque constamment. Et dire que ce schéma cohérent est la conséquence du fait que les pilotes font cela, les pilotes russes le font de leur propre gré, cela ne sonnait tout simplement pas vrai », a déclaré Price à Anderson Cooper de CNN mercredi soir. « Le fait que nous ayons vu un modèle de la part des forces de la Fédération de Russie nous suggère au moins qu’il y ait au moins une certaine approbation au niveau supérieur de ce type d’activité. »
La question de savoir si les responsables militaires ont décidé ou non de concevoir un incident où les avions de chasse entreraient en contact physique avec le drone reste incertaine.
« Nous savons que l’interception était intentionnelle. Nous savons que le comportement agressif était intentionnel, et nous savons également qu’il était très peu professionnel et très dangereux », a déclaré mercredi le président de l’état-major interarmées, le général Mark Milley, lors d’une conférence de presse. « Le contact réel du chasseur russe à voilure fixe avec notre UAV, le contact physique avec ces deux-là, pas encore sûr. »
Milley a également cherché à minimiser tout déploiement immédiat d’une répercussion pour la Russie, au-delà des sévères avertissements publics et privés contre les agressions russes dans les espaces aériens internationaux.
« Nous ne recherchons pas un conflit armé avec la Russie, et je pense qu’à ce stade, nous devrions enquêter sur cet incident et passer à autre chose », a déclaré Milley.