l’ex-Premier ministre Imran Khan en route pour le tribunal d’Islamabad
Publié le :
Accusé de corruption, Imran Khan est attendu samedi au tribunal d’Islamabad où il doit comparer. Selon l’ancien Premier ministre pakistanais, le gouvernement pourrait saisir cette occasion pour l’arrêter. L’ancien champion de cricket assure être au centre d’un complot politique visant à l’empêcher de se présenter aux élections prévues en octobre.
Une nouvelle journée sous haute tension pour le Pakistan. L’ancien premier ministre Imran Khan s’attend à être arrêté en se rendant, samedi 18 mars, au tribunal pour répondre à des accusations de corruption, après des jours de querelles juridiques et heurts entre ses partisans et la police.
« Je me rends en ce moment même au tribunal d’Islamabad. Je veux dire à tout le monde qu’ils ont élaboré un plan pour m’arrêter », a déclaré Imran Khan dans un message vidéo envoyé depuis l’autoroute.
Évincé du pouvoir en avril 2022 à la suite d’une motion de défiance, Imran Khan fait depuis pression sur le fragile gouvernement de coalition qui l’a remplacé pour qu’il organise des élections anticipées.
Et il affirme être au centre d’un complot visant à l’empêcher de se présenter aux élections prévues en octobre.
Empêtrée dans une série d’affaires judiciaires, un risque fréquent pour les figures de l’opposition, l’ancien champion de cricket, âgée de 70 ans, était convoquée samedi au tribunal de la capitale pakistanaise pour répondre aux accusations de corruption.
Islamabad en état d’alerte
Au même moment, quelque 4 000 agents de sécurité, dont des commandos d’élite de la police et des escadrons antiterroristes, ont été déployés autour d’Islamabad. Les hôpitaux ont été placés en état d’alerte.
La police a également perquisitionné la maison de Imran Khan, située dans un quartier cossu de Lahore (est), après avoir bloqué les routes avoisinantes et suspendu les services de téléphonie mobile dans la région.
>> A voir : Pour l’ex-Premier ministre pakistanais Imran Khan, « il existe toujours une menace » sur sa vie
« L’attaque de ma maison n’avait pas pour mais de me présenter devant le tribunal d’Islamabad. Le mais était de me mettre en prison », a poursuivi Imran Khan.
En début de semaine, des heurts avaient éclaté entre ses partisans rassemblés devant son domicile et la police envoyée pour l’arrêter.
Un tribunal avait finalement ordonné aux forces de l’ordre de se retirer et Imran Khan avait promis de se rendre au tribunal samedi, après avoir plusieurs fois refusé pour des questions de sécurité.
Avec AFP