les manifestants réclament des comptes au gouvernement



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Des milliers de personnes sont apparues dimanche en Grèce à la suite de l’accident de train le plus meurtrier qu’était connu le pays, accentuant la pression sur le gouvernement.

La colère ne redescend pas en Grèce. Des milliers de personnes sont de nouvelles descendues dans la rue dimanche 12 mars pour réclamer des comptes au gouvernement, après l’accident de train qui a coûté la vie à 57 personnes fin février.

Quelque 5 000 manifestants se sont rassemblés à Athènes et un nombre similaire sont descendus dans les rues de Thessalonique, la deuxième ville du pays, selon le décompte de la police.

« Nous ne pardonnons pas »

Dans la capitale, les manifestants ont occupé la place Syntagma, à proximité du Parlement, avec des banderoles où était écrit « Nous n’oublierons pas, nous ne pardonnerons pas » et « Nous serons les voix de tous les morts ».

« C’est la colère et la rage qui m’ont fait venir ici », a déclaré Markella, une personne de 65 ans vivant à Athènes et qui n’a pas souhaité donner son nom.

« Nous sommes désespérés. On ne sait pas quoi dire, quoi faire, tout ce qu’on peut faire, c’est participer à la manifestation », a dit de son côté Alexandros, 26 ans, sous couvert lui aussi d’anonymat.

La collision entre deux trains survenue le 28 février à Tempéà environ 350 km au nord d’Athènes, a coûté la vie à 57 personnes.

Quatre responsables des chemins de fer sont poursuivies à la suite de cet accident, qui a mis en lumière les problèmes chroniques du réseau ferroviaire grec.

La diffusion du premier ministre réclamée

L’accident, qui a touché surtout des jeunes, a causé des manifestations massives contre le gouvernement conservateur alors que se profile avant juillet des élections générales.

La plus grosse manifestation s’est déroulée mercrediavec 65 000 personnes dans les rues pour réclamer des comptes au Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

Sa démission a été réclamée par des protestataires. Il avait été refusé pour avoir initialement pointé une « erreur humaine » due à un chef de gare, l’un des quatre employés poursuivis.

Mais les syndicats ont depuis longtemps alerté sur le manque de personnel dans les chemins de fer et les retards pris dans la modernisation des systèmes de sécurité.

Le ministre grec des Transports a démissionné après l’accident et Kyriakos Mitsotakis a cherché à apaiser la colère de l’opinion publique en présentant des excuses répétées et en promettant une enquête transparente.

Depuis des semaines, la presse grecque bruisse de rumeurs sur la date du scrutin, le 9 avril étant jusqu’ici le plus souvent retenu par les observateurs. Mais la plupart des analystes estiment désormais que les élections doivent se tenir plus tard, peut-être fin mai.

Avec AFP



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