des centaines d’ultras de l’Eintracht à Naples malgré l’interdiction, match sous haute tension
Des centaines de supporters allemands sans billet ont débarqué à Naples depuis mardi soir, en vue de la rencontre Naples-Francfort, malgré l’interdiction de déplacement pour les supporters visiteurs. 800 policiers sont déployés pour maintenir l’ordre, mais des affrontements sont à craindre.
S’il fallait une preuve supplémentaire qu’une interdiction de déplacement n’est pas la solution à tous les problèmes, la voix. Les supporters allemands de l’Eintracht Francfort avaient l’interdiction de venir à Naples pour le huitième de finale retour de Ligue des champions, mercredi soir, mais ils sont arrivés par centaines depuis mardi soir. Des affrontements avec les supporters napolitains sont à craindre.
La situation avait déjà dégénéré il y a trois semaines à Francfort, lors du match aller, avec une quarantaine d’interpellations parmi les supporters allemands qui avaient pris à partie des Napolitains. Depuis, les autorités italiennes et l’Eintracht se livraient une bataille pour interdire ou autoriser le déplacement des Allemands en vue du match retour.
800 militaires mobilisés
Le ministère avait d’abord décrété une interdiction de déplacement, annulée par le tribunal administratif régional sous la pression du club allemand. Face à la levée des boucliers en Italie, le préfet a ensuite décidé d’autoriser la venue des supporters visiteurs, sauf, de manière absurde, ceux qui viennent de Francfort. L’Eintracht a alors conseillé à tous ses partisans de boycotter le déplacement en guise de protestation. Inutile, puisque le tribunal administratif a définitivement tranché lundi, avec une interdiction de déplacement pure et simple.
Sauf que les supporters allemands n’ont pas tous respecté l’interdiction de déplacement et les recommandations de leur club, certains ont décidé de se rendre à Naples sans billet. Mardi soir, la presse italienne révélait donc qu’environ 400 Allemands étaient arrivés en ville, accompagnés d’ultras de l’Atalanta Bergame, club ami de Francfort.
Les autorités locales, de leur côté, ont prévu d’admettre 800 policiers autour de la rencontre et tentent d’éviter que les supporters de deux équipes se rencontrent. Les Allemands, sur les réseaux sociaux, avaient notamment menacé de venir laisser leur marque sur l’autel Maradona, dans le centre-ville.