Critique de «Top Gun: Maverick»: Tom Cruise décolle pour un vol entraînant dans la zone des suites
Pete Mitchell de Cruise, alias Maverick, le pilote casse-cou de la Navy dont la carrière n’a pas correspondu à ses compétences de haut vol, en grande partie parce qu’il a la mauvaise habitude de contourner les ordres et de bafouer l’autorité, est décrit plus vieux mais pas nécessairement plus sage.
« Je suis à ma place », dit Maverick, lorsqu’on lui demande pourquoi il est toujours capitaine après toutes ces années, après une introduction à la chanson « Danger Zone » de Kenny Loggins, juste pour remettre l’ambiance.
Sur le point d’en payer le prix, il a reçu la proverbiale dernière chance, rappelé à Top Gun pour former des pilotes pour une mission top secrète, parmi lesquels Rooster (Miles Teller), le fils du partenaire que Mav a perdu en le premier film.
Cruise retrouve le réalisateur d' »Oblivion » Joseph Kosinski, travaillant à partir d’un scénario attribué à un trio d’écrivains, dont le collaborateur fréquent de la star, Christopher McQuarrie. D’une manière ou d’une autre, le film parvient à mastiquer dans les décennies qui ont suivi à la, euh, mouche, peignant le portrait d’un gars dont le « besoin de vitesse » l’a à la fois propulsé vers l’avant et l’a retenu, notamment en termes d’engagement et de déracinement.
Pourtant, cela s’appelle « Top Gun » pour une raison, et les séquences aériennes sont viscérales et efficaces, transmettant la montée d’adrénaline et le bilan physique de la course dans le ciel ainsi que la mentalité nécessaire pour braver ces risques avec impatience.
D’une manière ou d’une autre, « Maverick » parvient à recycler ces derniers rythmes – avec une classe de nouveaux pilotes exceptionnellement bien choisis – et se sent toujours contemporain, tout en se rapprochant des vertus démodées du genre de films qui ont prospéré dans les années 80 mais ont trouvé le ciel théâtral considérablement moins convivial ces dernières années.
Paramount a attendu longtemps avant de lancer « Top Gun » dans les salles, et ce pari semble payant. Parce que même si vous pouviez regarder les exploits de Maverick dans le confort de votre maison, comme l’a dit l’homme, le grand écran est sa place.
« Top Gun : Maverick » sortira le 27 mai dans les salles américaines. Il est classé PG-13.